Red Bull et Vettel toujours devant

Ce dimanche avait lieu le Grand Prix de Turquie, quatrième manche du championnat du monde Formule 1. Ayant obtenu la pôle position pour la quatrième fois en quatre course depuis le début de la saison, Sebastian Vettel a maîtrisé la course de bout en bout. Auteur d'un bon départ, il n'a jamais tremblé et s'impose devant son coéquipier de chez Red Bull, l'Australien Mark Webber et le pilote Ferrari, l'Espagnol Fernando Alonso. Pourtant, Webber n'a pas connu une course aussi tranquille que son coéquipier. Dépassé au départ par Nico Rosberg, l'Australien s'est vu doublée par Fernando Alonso. Mais, la Red Bull est l'une des meilleures voitures du paddock, si ce n'est la meilleure et Webber a fait son retard pour terminer sur la deuxième marche du podium. De son côté, Fernando Alonso a réalisé une très belle course. Parti cinquième, il est parvenu à dépasser Hamilton, Rosberg et même Webber. De ce fait, l'Espagnol a occupé la deuxième place du Grand Prix avant de céder face à Webber en fin de course. Toujours est-il que le "Taureau des Asturies" permet à la Scuderia Ferrari d'obtenir son premier podium de la saison et peut être de lancer une dynamique qui fera retrouver le devant de la scène à l'écurie au cheval cabré. Cependant, la domination de Red Bull cette saison est toujours aussi flagrante : sur 100 points possible en 4 courses, Vettel en a décroché 93. Le seul pilote à avoir battu l'Allemand cette saison, c'est Lewis Hamilton(en Chine il y a trois semaines), auteur d'une course médiocre ce week-end. Troisième sur la grille de départ, Hamilton se fait passer par Rosberg puis Alonso. L'Anglais limitera la casse en dépassant Nico Rosberg  et en terminant à la quatrième position. Au classement du championnat du monde pilotes, Vettel est leader avec 34 points d'avance sur son dauphin, Lewis Hamilton. Webber prend la troisième place devant Button et Alonso. Au niveau du classement constructeur, avec ce doublé, Red Bull prend le large sur McLaren avec 148 points pour l'écurie autrichienne contre 105 aux "Flèches d'argent". La troisième place du classement constructeur est occupée par Ferrari qui est cependant très loin avec seulement 65 points. Cependant, la performance d'Alonso permet à Ferrari d'espérer un retour, mais il va falloir encore progresser et briser rapidement l'hégémonie de Red Bull, même si l'écart s'est réduit et que Vettel ne s'impose qu'avec une dizaine de seconde d'avance sur le troisième, Fernando Alonso. Il en est de même du côté de McLaren. Cela est-il possible ? Réponse le 22 mai sur le circuit de Catalogne à Barcelone...

Déclaration des principaux protagonistes après la course :

Sebastian Vettel (Red Bull, vainqueur) : "On a fait une course sans histoire. J'ai pris un bon départ, ce qui a été crucial. Et j'ai pu creuser l'écart dans le premier relais et rester en piste un tour de plus. Ce fut important car ça nous a permis d'observer ce que les autres faisaient en termes de stratégies en ensuite de réagir. Mon avance est passée de trois-quatre secondes à sept-huit secondes sur mon premier poursuivant, ce qui m'a rendu la vie plus facile pour découvrir la bonne stratégie et ça a fonctionné. Vendredi, j'ai salement endommagé la voiture et les mécaniciens ont fait du surplus pour la remettre en état. Je leur adresse un grand merci. Au départ, j'avais bien une idée de la dégradation des pneus mais il fallait attendre le premier relais et même le deuxième pour savoir où nous allions. Nous avons bien contrôlé et je suis vraiment ravi de la façon dont nous avons communiqué et réagi pendant cette course. Nous avons appris des leçons (ndlr : GP de Chine). Il va falloir s'assurer de garder ce rythme. Pour ce qui concerne le championnat, nous avons vu l'an dernier que ça peut vite changer. Il faut voir la situation étape par étape. Ce bon début de saison nous aide mais nous n'avons fait que quatre courses sur dix-neuf."

Mark Webber (Red Bull, 2ème) : "C'est un peu comme en squash ou en tennis, quand on fait ce qu'on veut de la balle. Là, Seb [Vettel] tenait les rênes de la course, en terme de stratégie. Cela lui a facilité la vie. C'est un soulagement pour moi de finir 2e et non 3e. A la fin, ce fut une belle bagarre avec Fernando [Alonso]. Une telle bataille fait perdre du temps mais elle a bien tourné pour moi. Le team a avancé mon premier pit car nous étions inquiets de se qui se tramait. Ferrari a vu la même chose et, de là, ce fut une course entre nous. Sebastian a remporté une belle victoire et Fernando a aussi bien piloté. Ce doublé est un beau résultat pour le team. Le grip n'était pas génial au départ mais nous quittons Istanbul heureux. C'est mon meilleur résultat de l'année."

Fernando Alonso (Ferrari, 3ème) : "Dans l'ensemble, nous avons fait un bon week-end. La voiture a mieux performé que sur les trois premières courses. Courir nous amuse enfin à nouveau. Nous nous sommes battus pour le podium, pour la 2e place à un moment. Comme l'a dit Mark [Webber], nous avons perdu du temps derrière Rosberg en début de course. Nous avons abandonné l'idée de nous battre pour P1. A un moment (mi-course), nous étions mieux que Mark en termes d'usure et j'ai actionné le DRS pour le passer. Dans le final, c'était l'inverse en termes d'usure des pneus et nous avons perdu la position. Se battre contre Red Bull fut difficile, nous étions proches. Nous essaierons la prochaine fois. Il m'a passé car il lui restait un train de neufs alors que je n'en avais plus. Je sais que c'est étrange de stopper onze tours avant la fin mais c'est dur de garder la voiture sur la piste et il y avait un risque de tout perdre. Il y a eu beaucoup de dépassements mais c'est plus du au comportement différent des pneus qu'au DRS. Vu où nous étions en début de saison, c'est un super résultat. Les trois prochaines courses seront cruciales."

FI